Un home-trainer connecté : comment bien le choisir ?

Le home-trainer connecté révolutionne la pratique sportive du vélo. Du rouleau ancestral au home-trainer posé sur la roue, l’objet permet de simuler le pédalage du cycliste de manière très réaliste. Agréable à pratiquer, il devient ludique grâce à la connexion avec des applications simulant ou reproduisant des parcours. Il devient un outil d’entraînement très précis.

La période de confinement du COVID19 de l’année 2020 a renforcé l’intérêt des cyclistes pour le home-trainer. Dans une série d’articles en 2018 “Comment choisir un home-trainer ?” et “Comment  utiliser un indicateur de puissance sur home-trainer” nous insistions sur l’intérêt du caractère connecté de l’objet.

Un SMART TRAINER 

Depuis, le marché s’est développé et de nouveaux modèles sont apparus, des Home-trainers dits “intelligents”, des “Smarts Trainers” qui permettent non seulement de s’entraîner mais aussi de s’adonner à l’e-cyclisme, le cyclisme virtuel. Même si les rouleaux sont toujours en vente, les home-trainers dits “direct drive” – où l’objet prend la place de la roue arrière – ont pris une place centrale dans les salons des cyclistes. 

Bien souvent en rupture de stock durant la période de confinement, ils permettent de s’entraîner en hiver quand les journées sont courtes et les conditions climatiques difficiles, ils sont également de plus en plus utilisés toute l’année. La raison : ils ne sont plus seulement des dispositifs à l’usage rébarbatif mais des objets quasi- silencieux, connectés, précis pour s’entraîner et ludique quand on s’immerge dans les mondes virtuels proposés par des plateformes de e-training (RGT Cycling pour les cyclistes exigeants ou ZWIFT )

Qu’est-ce qu’un home-trainer connecté dit intelligent ?

On trouve les premiers modèles de home-trainers connectés au prix de 300 euros. Les modèles “direct drive” sont plus chers.  Leur principal intérêt est qu’ils sont capables d’échanger avec une application. Pas seulement d’envoyer des données à un modèle intelligent mais aussi de recevoir des informations et d’adapter la résistance de l’home-trainer connecté en conséquence. Ce qui permet d’effectuer des séances programmées ou de suivre une route virtuelle sur une application. 

home-trainer connecté

Le home-trainer connecté, un objet social

Les parcours sont ludiques, immergé dans une image d’un parcours réel ou virtuel. Il est possible de suivre des séances sérieuses en programmant à l’avance une session construite. Ces séances peuvent se faire virtuellement ensemble ajoutant un aspect collectif et social à cet objet connecté. 

2 protocoles

Cette connection est rendue possible par deux protocoles : ANT+ et Bluetooth. Ils permettent à l’application utilisée d’échanger avec le modèle de home-trainer de l’utilisateur et de saisir les informations issues de la ceinture de fréquence cardiaque. C’est la condition pour tirer au mieux parti de toutes les fonctionnalités de ces produits.

  • Le premier a été développé en 2004 par Dynastream Innovations (racheté par Garmin en 2006) et, s’il s’est depuis démocratisé, tous les appareils ne sont pas encore compatibles avec ce protocole. On pense notamment aux ordinateurs, qui ont besoin d’une clé type USB (un dongle) pour pouvoir communiquer par ANT+.
  • Le Bluetooth est bien plus répandu sur les appareils hors domaine sportif, puisque la première norme est née dans les années 90 grâce au fabricant suédois de téléphones Ericsson. Le Bluetooth présent aujourd’hui sur la plupart de nos accessoires, dit Low Energy (LE), a lui été inventé en 2010 mais il fait l’objet de mises à jour et améliorations régulièrement.

Direct drive : comment ça marche ?

La transmission directe signifie que le cadre prend appui sur le home-trainer via une cassette intégrée à ce dernier. Ce système apporte de la précision et de la fiabilité tout en préservant les sensations de pédalage. Il va sans dire qu’on économise de la gomme du pneu arrière. 

La résistance au pédalage est produite par la combinaison de deux composants : un volant d’inertie (un disque lourd, tout simplement) et une résistance (un frein) électromagnétique, c’est-à-dire un système électrique qui peut produire un champ magnétique et faire varier son intensité. Dans le domaine des home-trainers, il est généralement admis qu’un disque lourd apporte de meilleures sensations de pédalage qu’un modèle plus léger, mais le poids du disque n’est pas le seul paramètre qui détermine le confort d’utilisation du home-trainer. Il faut considérer également le temps de réaction du frein, sa sensibilité ou encore l’amplitude de puissance qu’il couvre. 

Home-trainer connecté : 3 leaders sur le marché

Actuellement 3 entreprises dominent le marché et présentent à leur catalogue trois modèles sensiblement proches dans une fourchette de prix équivalente (entre 800€ et 850€) : Elite Direto XR, Tacx Flux 2 et Wahoo Kickr Core.

Ils sont dotés des mêmes équipements de base (connectivité ANT+ et Bluetooth, LEDs pour indiquer l’état du système, adaptateurs pour les différents standards d’axe de roue…) et seuls quelques détails techniques leur permettent de se distinguer légèrement sur le papier. Ce seront donc principalement les sensations à l’usage et le côté pratique qui créeront les différences.

Que regarder pour acheter un home-trainer connecté ?  

Le châssis et la mise en place

Un home-trainer connecté peut sortir de la boîte prêt à utiliser. Il suffit de déplier alors les bras latéraux avant d’installer le vélo (exemple :  Elite Direto XR). Parfois il faut visser les pieds sur le corps ce qui les rend moins faciles d’utilisation de prime abord. L’objet est lourd, de 16 à 24 kg selon les modèles (Elite Direto XR : 16,2 kg, Wahoo Kickr Core : 18,2 kg, Tacx Flux 2 : 24 kg). Ce qui au final garantit sa stabilité aidée en cela par son encombrement au sol, différent selon les modèles. 
A moins qu’il ne trône dans votre pièce, il faut également penser à son rangement et à son déplacement. Par exemple, le Tacx Flux 2 n’est pas repliable ce qui peut poser problème pour le ranger et l’utiliser lors d’un déplacement. 

Bien souvent, Il est livré avec un corps de roue libre Shimano hyperglide pour cassettes de 8 à 11 vitesses. En option, il est possible d’obtenir les versions SRAM XD et Shimano Micospline (12 vitesses). Selon les modèles, les adaptateurs pour moyeu sont dans la boite, sinon il faut encore une fois cocher la case option.

Quelques données techniques

Il est important de se fixer un volant d’inertie important pour simuler une qualité de pédalage réaliste. Selon les modèles, les marques compensent un plus faible volant par une résistance plus importante. Selon les modèles, le volant d’inertie est plus ou moins lourd (de 5,1 kg pour Elite à 7,6 kg pour Tacx par exemple) compensé par une puissance maximale variable de 1800 à 2300 watts

Les mesures annoncées pour le calcul de la puissance délivrée au pédalage varient de +/- 1,5% à 2,5%. Des différences entre les modèles qui dans la pratique, sont de l’ordre de 5 à 6% lorsqu’on utilise un capteur de puissance. 

La mise en route et la prise en main

Que ce soit pour les premiers pas ou pour la reconnexion de votre vélo avant chaque séance, la facilité de mise en route est un élément important sur ce type de machine. Parfois le calibrage demande un peu de temps et d’attention. Chacune des trois marques possède une application native sur smartphone (App Wahoo, My E-Training pour Elite et App Trainer pour Tacx).
La connexion avec une application tierce se fait naturellement. Il faut préciser qu’il est possible d’utiliser les applications natives qui sont lisibles et suffisantes. 

Sensations de pédalage

Dans l’ensemble, il faut tenir compte à la fois de la stabilité et de la rigidité de l’objet qui doit pouvoir supporter puissances importantes et sprints. Les sensations doivent être agréables et les variations de puissance sans à-coups trop importants. Selon les modèles, le mouvement du vélo qui accompagne le pédalage est plus ou moins rigide. Ce qui peut poser des problèmes au niveau des articulations. On veille également à la possibilité de simuler les pentes. 

Quels critères pour choisir un home-trainer connecté ?

  • Les facilités d’installation et de rangement
  • La stabilité de l’objet
  • La simulation d’une forte résistance 
  • L’adaptation de la résistance aux changements de rythme ou de pente
  • Des sensations naturelles de pédalage
  • La facilité de connexion de l’appareil aux applications et calibrage
  • La simplicité d’utilisation des applications natives

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