Le Tour DIVIDE débute le 11 juin sur un parcours raccourci en raison de la crise du COVID-19. Cet événement est tout simplement la plus symbolique épreuve d’ultradistance dans le monde se déroulant à 90 % hors asphalte. Les vélos de gravel sont dans leur élément. Laël WILCOX détient le record de l’épreuve femmes en 17 jours.
Le 11 juin, comme tous les ans depuis 2008, le TOUR DIVIDE prend son envol avec quelques aménagements en raison de la crise du COVID-19 qui empêche la traversée de la frontière entre le Canada et les Etats-Unis. Exceptionnellement, le fondateur de l’événement, Matthew LEE a décidé de réduire de frontière la traversée du Nord au sud des Etats-Unis. Et par là-même, par honnêteté, de rebaptiser, l’épreuve qui devient pour 2021, la GREAT DIVIDE CLASSIC.
Le Tour divide 2021
Habituellement, Le TOUR DIVIDE suit à peu près le trajet du Great Divide Mountain Bike Route (GDMBR) qui est la piste cyclable hors chaussée la plus reconnue et la plus importante aux États-Unis, sinon dans le monde.
Le sens du mot DIVIDE (division) n’est pas anodin. L’itinéraire sillonne la ligne de partage des bassins hydrographiques : vers l’est, l’eau de pluie se dirige vers les rivières et les fleuves qui se déversent dans l’Océan Atlantique ; vers l’ouest, les eaux pluviales atteignent l’Océan Pacifique. La Continental DIVIDE.
La route est ouverte toute l’année. De nombreux cyclistes la parcourent sans participer à un événement. Matthews LEE a voulu créer un rendez-vous ritualisé permettant aux athlètes défiant la route de rouler dans des conditions météorologiques identiques et une lumière du jour maximale. C’est le grand départ.
Le Tour Divide ne nécessite aucun droit d’entrée ni inscription formelle. Il n’y a pas de prix pour la finition. Les coureurs qui transportent des messagers GPS SPOT sont suivis via le tracker en direct.
Pour boucler le TOUR DIVIDE, il faut parcourir 4 000 km et 46 000 D+ sur des chemins à 90 % hors chaussée. Cette route, développée et cartographiée en 1997 par l’ Adventure Cycling Association est considérée par beaucoup comme le berceau du bikepacking en tant que sport. L’itinéraire utilise des chemins de terre de haute qualité, des routes de gravier, des sentiers et quelques courtes sections de pistes non entretenues. Le vélo de gravel est adapté à cette aventure. (Découvrir les vélos utilisés par les participants de l’édition 2021)
Tour Divide : des paysages hors du commun
Si cette date du 11 juin est importante, c’est parce qu’à cette période de l’année, les conditions météorologiques sont les plus favorables à cette aventure.
Les paysages sont spectaculaires, variés tout au long de cette traversée. C’est un peu un retour au source dans la pure tradition Américaine de la conquête de l’Ouest : aller vers des territoires inconnus pour les conquérir. Au départ, une quête des fourrures qui amène les colons à rencontrer les nations indiennes, autochtones des régions traversées. Les cyclistes parcourant le GDMBR font une plongée dans l’histoire des Etats-Unis.
Les femmes au Tour Divide
Organisé tous les ans, l’évenement existe depuis 2008. En 2015, Laël WILCOX explose le record de la course en parcourant les 4 000 km en 17 jours et 1 heure terminant 6è au classement général sur 150.
En marge de la course, elle confie au magazine OUTSIDE “Les gens veulent être plus impliqués avec vous lorsque vous êtes une femme. Ils veulent vous aider davantage, ce qui est bien, mais cela peut aussi être un peu frustrant. Sur le Tour Divide, les gens venaient me voir, et c’était comme s’ils avaient déjà l’impression d’être mes amis même si je ne les connaissais pas. Je suppose que les gens peuvent s’identifier à moi plus qu’aux hommes. Il est facile de regarder ces coureurs et de penser : « Mec, je n’ai pas ce genre de capacité. » Mais ils me regardent, et ils me disent “Si cette petite fille peut faire ça, peut-être que je peux faire quelque chose.” Et c’est bien. Je veux responsabiliser les gens, les inspirer. Je veux dire arrête de chercher des excuses. Essaye, au moins.”
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