La course est mythique. Un monument de l’histoire du cyclisme. Une course qui marque les hommes et meurtrit à jamais les corps. Il est possible d’y participer lors d’une randonnée qui se déroule la veille de la course des cyclistes professionnels : le “Paris Roubaix Challenge”.
Le site de l’organisateur donne toutes les informations utiles pour y participer.
Paris Roubaix challenge
Comme dans le tambour d’une machine à laver
Même les meilleurs s’y sont cassés les dents.
Il y a 51 ans, Eddy MERCKX remporte l’épreuve pour la première fois de sa carrière. Même s’il gagne 3 éditions (1968, 1970 et 1973), il confie au magazine DH Belgium le 7 avril 2017: « Je peux vous assurer que le palmarès n’atténue pas la souffrance et que celle-ci reste toujours présente” et, “Le lendemain de Paris Roubaix, j’étais toujours fortement courbaturé et mes articulations grinçaient quelque peu ».
Paris-Roubaix “L’enfer du nord”
Paris-Roubaix n’est pas surnommé “l’enfer du Nord” parce qu’elle est terriblement éprouvante. Mais parce qu’en 1919, les coureurs vont découvrir un paysage de désolation juste après la guerre.
Plus subtilement, l’épreuve joue sur l’idée que la souffrance fait partie du plaisir, un moyen pour parvenir à se dépasser. Un « plaisir sadique », sont tentés de dire certains. De cette manière, l’épreuve peut être considérée comme un jeu consistant à passer d’un secteur pavé à l’autre pour découvrir ce qui s’y cache. Et ce qui se trouve en soi pour toujours aller plus loin.
Quelques conseils pour y participer
Participer au Paris Roubaix Challenge ne se fait pas sans un minimum de préparation, quelle que soit la distance choisie.
La préparation physique pour le Paris Roubaix challenge
- La capacité aérobie doit être étendue pour rendre le cycliste capable de réaliser le nombre de kilomètres requis. D’autant plus que les secteurs pavées vont, sérieusement, émousser l’endurance des cyclistes
- Lire à ce sujet l’article « Comment optimiser le développement de l’endurance à vélo ? “
- Il est nécessaire d’élever l’intensité de l’effort dans les secteurs pavés. En effet, en augmentant la vitesse, il est possible de “lisser” les vibrations provoquées par la succession des pavés.
- Ces secteurs ne se passent pas à une fréquence de pédalage élevée. Il faut adhérer à la route. Un surcroît de force dans le pédalage est indispensable pour relancer à chaque moment le vélo tressautant sur le pavé
- Dans ces conditions, le pédalage doit être parfaitement maîtrisé à la fois pour se détacher de l’aspect technique mais aussi pour relancer la pédale chaque fois que la résistance de la route freine le déplacement.
- Il faut être habitué aux changements d’intensité. Notamment pour s’assurer d’une récupération de qualité.
La technique dans les secteurs pavés
- On conseille souvent de rouler en haut du pavé parce qu’il y est en meilleur état. Cependant, sur ce type de parcours, on est, assez rapidement, tenté de se déplacer sur les parties plus roulantes sur le bord de la route. Cela suppose qu’elles soient carrossables (présence de cailloux, de boue…).
- Le pavé est glissant, même lorsqu’il n’est pas humide. Ce qui exige de solides qualités d’équilibre. Pour y parvenir, il est important de rester assis sur la selle, le plus en arrière possible. On ne se lève pas de la selle afin de continuer à garder l’entière maîtrise des trajectoires et d’éviter la perte de contrôle du vélo en raison des vibrations.
- En dépit des vibrations, le cycliste doit pouvoir conserver la maîtrise de son vélo. Il doit tout à la fois tenir le guidon et pouvoir freiner. La tenue du guidon doit être souple : tenir sans serrer, les coudes fléchis pour absorber les vibrations.
- Il n’est pas question de suivre un programme de musculation spécifique. Ce qui se joue sur les pavés, ce sont surtout les capacités d’adaptations du système musculo-articulaire : équilibre, vitesse de réaction. Par contre, le cycliste trouvera un bénéfice dans un programme de renforcement musculaire spécifique pour le bassin, dos, ceinture scapulaire et poignets.
Quel matériel ?
- Plus l’ensemble cadre/jante est souple, plus il va absorber les vibrations. Il est parfois conseillé de doubler la guidoline. Cela peut paraître accessoire, cependant, après 4 heures passées sur les pavés, tous les détails risquent de compter.
- Le choix du pneu est déterminant. Tout le monde s’accorde à dire qu’il vaut mieux choisir une section plus large (28mm) et sous-gonfler le pneu (6 bars).
- Le boyau est, semble-t-il, plus souple qu’un pneu. Ce dernier reste un choix de raison parce qu’il est plus facile de remplacer une chambre à air que de coller un boyau au bord du chemin.
- On prend la précaution d’emporter 3 à 4 chambres à air et tout le matériel de réparation.
- Enfin, on vérifie l’état général du vélo en prenant soin de vérifier tous les serrages.
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