Choisir le vélo avec Rapha ! Et si c’était le moment ?

Choisir le vélo est devenu une option crédible et cohérente à la fois pour imposer une distanciation sociale mais aussi pour rendre la ville moins pollué. Mais pour y parvenir, il faut s’engager tous ensemble pour modifier le regard sur une discipline vécue en France comme un sport ou un loisirs et non pas comme un moyen utile pour se déplacer.

Et si c’était le moment de choisir le vélo… Tout au moins, c’est l’idée de BRITISH CYCLING, la fédération délégataire Britannique chargé d’organiser le cyclisme en Grande Bretagne, de se donner les moyens de convaincre ou tout au moins d’encourager les personnes à utiliser le vélo dans une pratique quotidienne.

choisir le vélo

La campagne « choisir le vélo »

La marque RAPHA soutient et accompagne cette campagne « choisir le vélo » qui vise à transformer le premier élan d’utilisation du vélo en raison du COVID-19 en un réel engouement voire un changement radical d’état d’esprit pour rendre l’utilisation du vélo plus systématique dans les déplacements. 

Un coup de projecteur

Si RAPHA s’investit c’est parce que la marque pense faire un pont entre les pratiquants et les nouvelles infrastructures et promesses de financement. Il est vrai que la période de confinement a vu une baisse sévère des émissions de CO2 dans les villes. Choisir le vélo résonne comme une promesse d’influencer positivement l’avenir de la vie urbaine.

Pour cela, Rapha va mettre un coup de projecteur sur les personnes les plus inspirantes et les plus remarquables qui se sont tournées vers le cyclisme au cours de ces deux derniers mois. 

Un réseau mondial

En écho à cette voix, la marque met à disposition de cette opération son réseau mondial de membres du RAPHA CYCLING CLUB, d’employés, d’ambassadeurs et d’amis. 

[Lire l’article « Au cœur de l’Etape du Tour : en immersion dans le Rapha Cycling Club]

La campagne « choisir le vélo » a pour but d’expliquer pourquoi tous en sont venus à adorer rouler à vélo, et pourquoi tout le monde devrait #choisirlevélo (#ChooseCycling). Pour amplifier le mouvement, RAPHA dispose d’un réseau de club house dans toutes les grandes villes du monde et de 16 500 membres du RAPHA CYCLING CLUB. 

Une opportunité pour changer

Simon Mottram, Fondateur et Directeur général déclare :

« Rapha a été fondé dans le but de faire du cyclisme le sport le plus populaire du monde et jamais jusqu’à présent nous n’avons eu une telle opportunité – ou urgence – de promouvoir le vélo dans nos villes. Nous avons toujours eu la solide conviction que le cyclisme avait le pouvoir de changer les vies, car c’est sans nul doute la chose la plus stimulante que les gens peuvent faire avec leur temps. Et nous sommes super heureux à l’idée de regrouper tous nos efforts pour montrer au monde à quel point rouler en ville peut être inspirant. »

Le vélo en ville : l’engouement

Il est vrai que cet épisode du COVID-19 a mis en évidence que pédaler est devenu un geste barrière. Il suscite un large engouement, tout au moins, c’est que semble accréditer les chiffres que l »on découvre dans l’article de Pierre Breteau « Déconfinement : la forte hausse du trafic cyclable à Paris en 2020 en trois graphiques« 

La vente de vélo explose. On cite des hausses de 124% des ventes, de 200% de chiffre d’affaire pour certains magasins. Ce regain d’intérêt constitue une aubaine pour le marché du cycle. 

3% des déplacements pour se rendre au travail

Pourtant, rien n’est évident quand on sait que l’utilisation du vélo pour se rendre au travail ne représente que 3% des déplacements, loin de l’Allemagne (10%) et des Pays-Bas (30%)

En France, comme en Grande-Bretagne, des mesures ont été prises pour accompagner le mouvement, à la fois structurelle (incitation à créer des pistes cyclables) et financières. 

[Lire l’article « Et si on allait au travail à vélo« ]

Pour parvenir à modifier les pratiques il faut pouvoir répondre à certaines questions.

Un mouvement qui se développe sans les classes populaires. 

Avant la crise sanitaire, on observait déjà une augmentation positive du nombre d’utilisateurs du vélo dans le déplacements pour se rendre au travail. Une étude “impact économique et potentiel de développement des usages du vélo en France” pointe un décalage dans l’utilisation du vélo selon les catégories socio-professionnelles :

«Dans la plupart des grandes villes, nous notons un phénomène identique: une forte croissance de la pratique chez les professions intermédiaires et les cadres, spectaculaire à Grenoble entre 2002 et 2010 (de 4% à 10% de pratique parmi les professions intermédiaires dans l’agglomération grenobloise, de 5% à 9% parmi les cadres), mais aussi à Lille (de 2% à 3,7% parmi les cadres). À l’inverse, la pratique parmi les ouvriers est en très forte baisse, passant de 4,5% à 1,8% à Lille entre 1992 et 2010 et de 7% à 3,7% à Grenoble. Elle est aussi en baisse parmi les employés.». 

Des conditions matérielles pour réussir

Le vélo reste un produit accessible à tous. Son prix moyen est 490 euros en 2018 (300 euros en 2003). 97,9% des Français ont appris à faire du vélo. Et le parc tricolore de vélos est fourni. D’après l’«Enquête nationale transport et déplacements» (ENDT) de 2008, on dénombre 35,7 millions de vélos en France, dont 26,7 millions de vélos adultes, parmi lesquels seuls 17,4 millions (65%) ont été utilisés dans l’année.
Ce parc de deux-roues est en outre en bon état de fonctionnement. Seuls 6% de ces vélos sont considérés comme nécessitant une réelle remise en état (61% de ces vélos sont en parfait état de marche, 33% auraient besoin d’un léger entretien).  

Des infrastructures

Selon différentes études, le frein principal à un développement plus pragmatique du vélo est d’ordre structurel. Tandis que la pratique du vélo croissait  de 60% dans les grandes villes, entre 1994 et 2015, elle subissait une baisse de 65% dans le périurbain, de 45% à la campagne et de 30% en banlieue. On constate que les investissements et les services vélo se concentrent dans les grandes villes alors même que les déplacements en interne ou en échange au centre ne représentent qu’un tiers des déplacements. 
Conclusion, il faut  des infrastructures qui partent de la périphérie des villes pour aller vers les centres urbains.

En dehors des villes

A l’extérieur des villes, on pense que ce sont les distances longues qui empêchent le transfert des déplacements vers le vélo. Pourtant, dans un ouvrage co écrit par Francis Papon, Mobilité en transitions – Connaître, comprendre et représenter, on constate que dans le périurbain en particulier, 43% des déplacements font moins de cinq kilomètres. 

Quand on lit tout ça, on en vient à croire que tout est simple pour que le vélo utilitaire prenne son envol. Des ajustements à faire pour qu’il se développe partout : repenser les aménagements vélo (notamment les stationnements), de multiplier les itinéraires cyclables et de jouer sur la vitesse des autres véhicules. 

Un virage éducatif

Mais il ne suffit pas de mettre des voies cyclables pour que les gens fassent du vélo. Dans les années 1950, il n’y en avait pas et ils faisaient du vélo.
Un virage éducatif est à mener. 

Si vous aussi vous êtes passés au vélo, n’hésitez pas à commenter et à faire part de votre expérience.

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