200 nanas sur 200 km – samedi 26 juin 2021

Comme le nom de l’événement l’indique “200 nanas pour 200 km”, il devait y avoir 200 femmes. 200 nanas, 200 kilomètres, ça collait bien sauf qu’il y a 300 inscrites et que le parcours fait 300 mètres de plus. En une semaine, il y avait déjà 200 participantes, c’est dire l’engouement pour cet événement pour ne pas dire une aspiration.

Pourtant, ce n’est pas une course. Seulement un rassemblement et une organisation permettant de réaliser 200 km. Le défi est double : participer à un événement populaire et parvenir au terme d’un parcours de 200 km au cumul des dénivelés de 1 500 m. Du costaud quand même !

Tout savoir sur les 200 nanas pour 200 km

Le 26 juin 2021, donc, elles s’élanceront pour un parcours de 200 km à partir de Pantin, à la Cité Fertile, 14 avenue Edouard Vaillant. L’accueil sur place est ouvert dès 6h30. Trois départs sont prévus :

  • à 7h00, pour celles qui pensent rouler à moins de 20 km/h
  • à 7h30, pour celles qui pensent rouler entre 20 et 22 km/h
  • à 8h00,  pour celles qui pensent rouler à plus de 22 km/h

Pour l’aspect réglementaire, le parcours de 200 km doit être bouclé en 13h30. Une barrière horaire qui doit être vécue comme une motivation et non comme une contrainte. 

Le parcours déroule son long ruban au nord de Paris, par de petites routes départementales choisies pour leur aspect calme et bucolique. La randonnée se fait sur des routes ouvertes à la circulation dans une région  densément peuplée. C’est donc, le code de la route qui organise la circulation de cette randonnée, qui, en outre n’est pas fléchée. La trace GPX est disponible sur Openrunner ; une feuille de route est remise à chaque participant. 

200 nanas sur 200 km – 26 juin 2021 – Google My Maps

200 nanas sur 200 km – 26 juin 2021

Même si un ravitaillement est prévu au milieu du parcours, il faut être autonome au niveau de l’alimentation et de l’hydratation. 
L’inscription se fait en ligne en suivant le lien jusqu’au 25 juin. Ces 5 euros servent surtout à souscrire l’assurance de l’événement auprès de la FFvélo. 

Cette organisation portée par l’Audax Club Parisien est soutenue par de nombreux partenaires à la fois pour la logistique mais aussi pour offrir à chaque participante un souvenir de l’événement. Le “200 nanas pour 200 km” est l’événement phare d’un week-end plus large, le RECYCLOTOUR, où le vélo est à l’honneur sous toutes ses formes, tout le week-end. 

L’audax Club Parisien 

L’ACP, club de cyclotourisme français créé en 1904, est la référence dans le domaine des randonnées longues distances en France. Tous les 4 ans, elle organise le PARIS-BREST-PARIS. Ce club est donc le support idéal pour organiser un tel événement. Pourtant, les “200 NANAS pour 200 km” ont vu le jour grâce à l’engagement d’Elisabeth LAVAILL.

Elisabeth est une cycliste engagée. Déjà, elle ne roule pas simplement à vélo. Elle roule beaucoup à vélo. Elle ne pratique pas le vélo sous la lumière d’un compte Instagram mais par simplicité. Parce ce qu’il est plus simple de se déplacer à vélo à Paris qu’autrement. C’est ce qu’elle dit dans une interview qu’on trouve dans un article sur le site de la FFVélo “Non, le vélo n’est pas un acte militant, mais ça me paraît être un moyen de locomotion et un loisir convaincant à tous égards. C’est bon pour la santé, ce n’est pas trop cher, ça fait découvrir du pays d’une façon ni trop rapide ni trop lente, et cela a un impact écologique moindre, tout en procurant un formidable sentiment de liberté. De toute façon, en vraie Parisienne, je n’ai ni voiture, ni permis de conduire : le vélo associé au train est pour moi le moyen de transport le plus simple.”

200 nanas

Son engagement consiste également à défendre une vision de la pratique du vélo. Rien n’est impossible quand on est décidé à le faire.
Le vélo, tout d’abord, un sport qu’elle pratique sur de longues distances. Des événements qu’elle trouve au sein de la FFvélo : des “Diagonales”, des BRM, des brevets, un “Paris-Brest-Paris. Rien de très médiatique, finalement, mais suffisant pour lui offrir une belle réputation dans les milieux de l’ultracyclisme. [Découvrir sa participation à l’émission de SPOTZLE].

De plus, il est vrai que les femmes sont très peu nombreuses à pratiquer la longue distance. C’est un peu l’objet de son deuxième engagement. Encore une fois les choses sont très simples : pourquoi les femmes se tiennent-elles éloignées de la longue distance alors qu’elles en ont les moyens. Il suffirait, tout simplement, de créer une occasion de se rassembler. C’est ainsi qu’est né cet évènement qui a trouvé immédiatement son public. En quelques jours, le nombre d’inscrite atteint 200 et à, ce jour, dépasse les 300.
Elle voulait montrer que les femmes roulent à vélo. Bien souvent, en dehors des structures fédérales, elles roulent seules ou au sein de petits groupes. Mais lorsqu’on leur offre une occasion, elles participent. [Voir à ce sujet “Les 100 femmes à vélo“]

Elisabeth LAVAILL remarque également que les inscrites sont jeunes et non licenciées “Pour bien promouvoir le cyclisme féminin, il faut avoir une idée juste de la réalité du terrain. La réalité du terrain, c’est plus de 200 inscrites en moins d’une semaine, majoritairement très jeunes et non licenciées.”
Enfin, elle considère que cet évènement est une occasion pour faire connaître les structures qui favorisent et organisent la pratique sportive du vélo “je crois aussi que la plupart de ces jeunes femmes ne connaissent pas bien non plus le milieu associatif des clubs, et je trouve plaisant de les faire rouler dans une organisation club, avec des bénévoles, pour une somme très modique. Bref, j’ai envie d’organiser une rencontre, je me vois un peu comme une entremetteuse !”

Soyez le premier à commenter

Poster un Commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.


*