Comment débuter le cyclo-cross quand on est une femme de 47 ans ?

A travers cet article nous cherchons à montrer sur quelles variables il est possible de jouer pour débuter le cyclo-cross, pour déclencher la pratique. Le témoignage de Tamara Kroll a son importance, pas pour mettre en valeur la personne, mais pour faire apparaître les ressorts  qui la conduisent à pratiquer le cyclo-cross, un sport traditionnellement réservé aux cyclistes expérimentés voire initiés.

[Pour en savoir plus, relire le paragraphe “comment choisit-on de pratiquer une activité ? de l’article “4 pistes pour favoriser le développement du cyclisme féminin”.]

De toute évidence, le cyclo-cross pour les femmes cyclistes prend du galon. Le format des épreuves retient l’intérêt du public. Les médias s’y intéressent. L’institution (UCI) prend des décisions qui vont dans le sens d’une plus grande égalité entre partenaires de la pratique du cyclo-cross.

débuter le cyclo-cross

[Le cyclo-cross féminin, un laboratoire pour l’égalité femmes-hommes ?]

Comment débuter le cyclo-cross quand on n’y connaît rien ?

Pourtant, encore une fois, les évidences cachent une autre réalité. Et rien de plus dangereux que l’évidence pour mettre un frein au développement d’une activité.

Une discipline pour les initiés ?

Pour une cycliste expérimentée, membre d’un club, bien souvent, nul besoin  de se poser des questions pour participer à une épreuve de cyclo-cross. La saison commence et c’est parti. Dès le plus jeune âge, pour les catégories des jeunes, le cyclo-cross fait partie de l’initiation, naturellement.
Toutefois, pour celles qui débutent, pour celles qui n’ont pas reçu cette initiation, la pratique du cyclo-cross n’est pas si évidente. Bien souvent, elle ne vient même pas à l’esprit.
Pour Tamara Kroll, ce fut le cas. Après des débuts tardifs à vélo, elle ne roule que sur la route.

“Je n’ai jamais pensé à faire du cyclo-cross. j’étais concentrée sur la route et les progrès qu’il y avait à y faire. J’avais entendu parler du cyclo-cross mais je ne savais pas ce que c’était”.

Comment choisit-on une activité ?

Il y eut deux déclencheurs.

“Un samedi pluvieux en zappant sur la télécommande, j’ai assisté à une course Elite Dame. Au début, j’ai trouvé ça étrange mais au fur et à mesure, j’ai trouvé ça génial : une super ambiance. On se rend compte de la difficulté de l’effort. Mais en même temps, on se retrouve, enfant, jouant dans les bois, dans la boue, spontanément. Il y a à la fois le fantasme de réussir à faire quelque  chose de différent et l’envie de renouer avec son enfance.”

Ensuite

“… j’ai eu la chance de partager ces impressions à deux copines pratiquant le cyclo-cross. Non seulement, elles m’en parlaient très positivement mais j’ai pu faire une initiation avec l’une d’elle sur un terrain adapté”.

Des obstacles pour les débutantes

Pourtant, il y avait un premier obstacle.

“Je n’avais ni le vélo ni les chaussures adaptées au cyclo-cross. Difficile de trouver un vélo quand on ne sait pas si on va aimer le cyclo-cross et continuer à le pratiquer. C’est un investissement. J’ai eu cette chance incroyable que les magasins materiel-velo.com mettent à ma disposition un Focus Marès 9.7”.

La deuxième difficulté

“Les copines sont sympas mais elles habitent loin. J’ai eu toutes les peines à trouver des personnes disponibles pour une initiation. Les clubs sont accueillants mais ils ne pensent qu’aux jeunes et aux cyclistes expérimentés. Ils n’imaginent pas que des adultes inexpérimentés puissent avoir envie de s’engager dans le cyclo-cross. Peut-être ont-ils raison, les candidats sont rares”.

Le rôle de la communauté 2.0

[Lire l’article “Le cyclisme des femmes vers une pratique décomplexée… une révolution 2.0]

Ce faisant, Tamara Kroll a fait des découvertes incroyables.

Tout d’abord, sur internet, on trouve une mine d’informations. Des groupes Facebook se sont ouverts. Le “Forum International des Amis du Cyclo-Cross (FIACC)” est une communauté de plus de 700 membres. Bien entendu, on sent qu’il s’agit de bons spécialistes du cyclo-cross. Mais on s’aperçoit très rapidement qu’ils veulent avant tout partager leur passion pour la discipline.

Le groupe “Women of Cyclocross” est Américain. Plus de 1 000 membres. On a la surprise d’être en contact direct avec des championnes qui n’hésitent pas à intervenir dans les échanges dans le groupe.

De plus, on trouve des vidéos éducatives sur Youtube. Par exemple, la chaîne “Global Cycling Network” propose une série de 3 vidéos  décrivant les premiers pas d’Emma Pooley sur cyclo-cross.


Et si vous aussi vous aussi vous avez débuté le cyclo-cross tardivement, n’hésitez pas à commenter pour donner votre avis. On attend…

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